consommer autrement produits compost

Le compost

Qu’est ce que c’est ?

Le compost est la dégradation naturelle de matières organiques par des êtres vivants (bactéries, champignons, insectes, etc.). En présence d’eau et d’oxygène, ces êtres vivants transforment les déchets organiques en « terreau maison ». L’objectif est de valoriser les déchets organiques issus de l’alimentation ou du jardinage pour améliorer la fertilité des sols sans produits chimiques…

Pourquoi adopter le compost ?

Selon l’ADEME1, les déchets organiques (épluchures, restes alimentaires, déchets du jardin) représentent 40 à 60% de nos poubelles… Adopter le compost réduit donc considérablement le volume de nos poubelles.

En effet, les déchets verts issus du jardinage (feuilles mortes, tontes, tailles, résidus d’élagage, déchets d’entretien de massifs, etc.) représentent 160 kg de déchets par habitant et par an2. Et il est interdit de les bruler à l’air libre depuis 2011 (émissions de particules fines).

Par ailleurs, les déchets alimentaires représentent un tiers de nos poubelles grises, dont 29 kg par habitant par an3 de gaspillage alimentaire. Pour ne plus jeter de produits alimentaires, consultez nos astuces pour rompre avec le gaspillage alimentaire.

Une fois la phase de compostage achevée, on obtient un terreau d’excellente qualité naturellement et gratuitement.
Contrairement à une idée reçue fortement répandue, le compost ne génère pas d’odeurs ! A condition bien entendu de s’y prendre correctement. Voici nos conseils pour un compost efficace et inodore ainsi que les différentes options. Que l’on habite en ville ou à la campagne, en appartement ou en maison.

Que peut-on composter ?

  • Les déchets de cuisine : épluchures de fruits et de légumes, fruits et légumes trop abimés (même pour des soupes ou des compotes), pain, coquille d’œuf.

  • Les déchets verts : herbes tondues, fleurs fanées, feuilles, etc.

  • Les déchets de la maison : sciure, cendres de bois, copeaux

Règles de base :

  • En premier lieu, ne pas abuser des peaux d’agrumes qui acidifient le compost – pour valoriser les peaux d’agrumes, consultez nos recettes de poudre de citron maison ou d’orangettes maison

  • Eviter la viande et produits laitiers qui attirerait les animaux (pour certains types de compost, c’est même totalement proscrit)

  • Bien mélanger les déchets entre eux en alternant les couches : déchets secs et déchets humides, déchets azotés (épluchures, herbes coupées…) et déchets carbonés (feuilles mortes, sciures, herbes sèches…)

  • Plus les déchets sont petits (coupés, broyés) plus ils se dégradent rapidement

  • Brasser régulièrement le compost pour l’aérer et favoriser le travail des micro-organismes

  • Enfin, vérifier l’humidité : si trop humide, il faut ajouter des matières sèches, si pas assez, il suffit d’arroser un peu

Les différents types de compostage selon son lieu de résidence

En appartement

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, adopter le compost en appartement est tout à fait possible. Voici les différentes alternatives :

Collecte municipale des déchets organiques : si on a la chance que sa commune propose la collecte des déchets organiques, c’est aussi simple que pour le tri des autres types de déchets. Il suffit de respecter les règles de la commune en matière de type de déchets autorisés, fréquence de collecte, etc.

  • Les + : aucune gestion

  • Les – : aucune utilisation personnelle du compost

Compostage partagé dans une résidence : s’il est déjà en place dans votre résidence, il suffit de se conformer aux règles définies. Sinon, il faudra engager quelques démarches au préalable. Tout d’abord, vérifier que d’autres personnes sont motivées dans la résidence, puis obtenir une autorisation du bailleur, du syndic, faire adhérer les futurs utilisateurs et enfin les former. Certaines associations locales peuvent vous aider dans votre démarche ainsi que la mairie. Dans certaines communes, la mairie fournit une partie du matériel nécessaire.

  • Les + : projet fédérateur qui crée du lien entre les résidents, compostage assez rapide

  • Les – : démarches administratives à relativiser grâce à l’aide des associations / mairie

Compostage partagé dans son quartier : s’il existe déjà un compost partagé dans votre quartier, il vous faudra contacter le collectif pour vous inscrire. S’il n’y a plus de place ou s’il n’en existe aucun dans votre zone, vous pouvez contacter mairie et associations locales. Elles pourront vous aider dans vos démarches de création de nouveaux composts collectifs.

  • Les + : projet fédérateur qui crée du lien entre les habitants, compostage assez rapide, permet de participer à un programme collectif même en cas de manque de motivation de vos voisins directs

  • Les – : démarches administratives en cas de création mais à relativiser grâce à l’aide des associations locales / mairie

Composter chez soi avec un lombricompost : cette méthode permet de composter chez soi grâce à des vers de terre en appartement (cuisine, cave, local à poubelle) ou sur un balcon. Les verres transforment rapidement les déchets organiques. Il faut, selon l’ADEME, 500 vers pour 100g de déchets par jour1. Au bout de 2 à 3 mois, on obtient du terreau et du lombrithé (liquide utilisable dilué comme fertilisant naturel pour les plantes).

  • Les + : compostage très rapide

  • Les – : capacité limitée

En maison

Composter sur un tas à même le sol, dans un endroit abrité en mi-ombre à mi distance de la maison

  • Les + : Cette option est peu couteuse, permet un bon drainage et une bonne aération

  • Les – : plus accessibles aux animaux, pas à l’abri des intempéries (évolution irrégulière), compostage plus lent, nuisance visuelle

Composter avec un bac à compost, il doit être positionné au contact de la terre pour faciliter le travail des organismes et à mi-ombre

  • Les + : bonne protection aux intempéries, inaccessible aux animaux, compostage rapide

  • Les – : quantité limitée, surveillance nécessaire (risque d’assèchement ou de pourrissement)

Comment l’utiliser ?

Selon la méthode utilisée, le compost sera à maturité dans les 2 mois (lombricompost) à un an (tas de compost). Le compost à maturité est homogène, à une odeur de terre et on ne peut pas déceler les déchets d’origine. A l’exception des déchets durs comme les coquilles d’œufs ou morceaux de bois.

Pour l’utiliser en plantation comme terreau, il faudra le mélanger préalablement à de la terre. Pour le potager, on peut en ajouter à l’automne ou en hiver en surface avec un léger griffage pour mêler à la terre. Au printemps, en surface avant le paillage.

Et voilà, de vrais experts du compost ! Mais la seule véritable règle est d’essayer car une fois la décision prise, c’est bien plus simple que cela en a l’air….

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